L’usage plutôt que la propriété : tel est le credo de l’économie du partage, dans un contexte marqué par la raréfaction des ressources. Covoiturage, jardins communautaires, prêts entre particuliers d’objets de tous les jours, troc… l’économie du partage ne se limite pas à quelques grandes entreprises, mais est portée par une multitude d’initiatives à l’échelle locale.
La mobilisation d’habitants d’un quartier ou d’une ville pour partager des ressources et construire des modèles alternatifs est une tendance de fond que l’on observe partout dans le monde. Le but ? Fédérer tous les acteurs et les initiatives locales porteurs d’une nouvelle vision collaborative de la vie urbaine.
La communauté locale (quartier, village, commune, communauté urbaine) devient l’endroit par excellence où les individus vont pouvoir partager un projet commun. Ce projet peut venir des citoyens eux-mêmes, être généré par les autorités locales, être soutenu par une région, un pays ou l’Europe…
Pour notre commune, tout l’intérêt d’une commune partagée, réside dans des projets strictement locaux, un peu à l’image du GAC (groupe d’achat collectif de paniers bios), du petit marché bio local du Martin-Pêcheur, de la Gratiféria, du système d’échange local (SEL), … Mais on peut aussi favoriser des projets initiés par les pouvoirs locaux et favorisés par l’apprentissage et le développement des TIC ou Technologies de l’Information et de la Communication qui donnent des outils efficaces à des communautés pour développer des projets de partage.
Par exemple, les villes intelligentes (Smart Cities) utilisent les TIC pour proposer une nouvelle approche des services et de la gestion de la ville. En Belgique on désigne chaque année un « gagnant » d’un concours au terme duquel, certaines villes ou communautés locales méritent le titre de Smart Cities.
Voici quelques beaux projets repris dans notre programme qui devraient s’intégrer dans le concept de « commune partagée » :
- La création d’un plan communal de développement de la nature (PCDN prévu dans notre Schéma de structure communal) qui doit associer pouvoir public, associations et citoyens
- La création d’une maison intergénérationnelle où les aînés pourraient trouver un encadrement, sortir de leur isolement et ainsi renforcer le sentiment de sécurité ! L’idéal serait un projet que des citoyens pourraient prendre en gestion suite à une impulsion des autorités communales.
- On voit que l’âge moyen de la population sur MLT implique que tout le monde ne maitrise pas encore les TIC. Ce serait important de développer un projet dans lequel des jeunes iraient à la rencontre de plus âgés pour leur faire découvrir tous les avantages des réseaux sociaux (possibilité d’être en contact « permanent » avec ses enfants ou petits-enfants par exemple). Pour consolider ce type de projets et trouver des candidats des deux générations, un encadrement communal pourrait être sécurisant.
- D’autres projets comme la création d’une maison des associations, comme le soutien aux clubs sportifs, comme les campagnes de propreté et la gestion des déchets peuvent très bien se développer dans le cadre d’une commune du partage, avec une collaboration entre la commune et les citoyens.