Une commune amie des enfants et des jeunes, c’est d’abord une commune qui répond aux préoccupations des parents : trouver le soutien nécessaire après une naissance, disposer de places dans les milieux d’accueil pour la petite enfance et dans les écoles, des activités extrascolaires accessibles à toutes et tous, une préoccupation pour la sécurité des enfants et des jeunes, notamment dans leurs déplacements. En devenant « amie des enfants », la commune entre dans un réseau dont la dynamique repose sur le partage et la valorisation des bonnes pratiques et des innovations sociales.
Mais une commune amie des enfants et des jeunes favorise aussi l’émancipation et l’autonomie des adultes de demain, à un âge où les inégalités sociales s’avèrent déjà déterminantes. Il ne suffit donc pas d’assurer le droit à l’éducation ou aux loisirs, mais aussi à un niveau de vie suffisant, à la santé, à l’expression et à la participation.
Au niveau local, cela passe, par exemple, par l’accès à des espaces verts et des aires de jeu, des rues et des places adaptées et sécurisées, des dispositifs qui favorisent la parole des enfants, des lieux pour permettre aux jeunes de se réunir, de faire la fête (ex. : mise à disposition de salles adaptées pour organiser des soirées), etc…
Nous mettrons en place des initiatives pour diminuer les accidents de la route impliquant des jeunes, notamment lors des retors de soirées, tant par la prévention que par la mise en place d’alternatives de retour.
Accueil de la petite enfance
- Dans les milieux d’accueil, nous faciliterons l’accueil des enfants avec un handicap ou une maladie chronique en intégration avec les autres enfants.
- Nous apporterons un maximum d’information aux parents lors d’une naissance en supportons les initiatives et services qui soutiennent les parents. Nous nous assurerons que les parents en situation précaire aient les moyens d’élever leurs enfants dans la dignité, notamment à travers le soutien du CPAS.
- Nous nous assurerons de l’accès de tous les enfants à un milieu d’accueil de qualité.
Accueil extrascolaire
- Nous développerons et renforcerons l’accueil extra-scolaire.
Encourager les déplacements actifs
- Nous serons à l’écoute des enfants concernant les aménagements de l’espace public. Adultes et enfants n’ont pas le même rapport à l’espace public : leurs besoins sont différents, et les attentes sont exprimées de manière différente. Il est donc important de prendre en compte ces spécificités dans les projets d’aménagement.
Être à l’écoute des enfants et des jeunes
- Nous voulons donner une place aux enfants et aux jeunes dans l’installation ou la rénovation des espaces récréatifs. Les plaines et autres terrains de jeu sont souvent très formatés, conçus avec des équipements standardisés, laissant peu de place à l’imagination et à la créativité.
- Nous soutiendrons les mouvements de jeunesse (locaux, transports pour le camp… ), les groupements de jeunes, les clubs de jeunes.
- Nous soutiendrons ou créerons une ou plusieurs maisons de quartier où des activités intergénérationnelles seront mises en place entre jeunes et personne âgées (« Maison des générations »).
L’enseignement est une priorité essentielle de la politique communale
- Les projets pédagogiques des enseignants méritent le soutien plein et entier de l’administration communale. Nous soutiendrons en particulier tous les projets qui iront vers l’ouverture de l’école à la société (monde artistique, sportif, associations, sciences, échanges internationaux…), le renforcement des liens avec les aînés, les initiatives des enseignants pour une alimentation de qualité…
- Nous encouragerons par ailleurs les activités scolaires qui permettent la découverte de la nature et de l’alimentation : visites actives de fermes, cueillette de champignons,…
- Nous encourageons un enseignement participatif plutôt que compétitif.
- Écolo soutiendra toutes les initiatives visant à renforcer la collaboration entre réseau libre et officiel
Accès à une alimentation de qualité
- Nous favoriserons l’accès à une alimentation de qualité dans les cantines scolaires. Nous privilégierons les circuits courts et les fruits et légumes de saison. Nous donnerons la priorité au bio. Nous refuserons les OGM. Nous choisirons des viandes de qualité différenciée, du poisson issu de la pêche durable. Nous prévoirons également des réfectoires suffisamment grands où l’insonorisation est pensée.
- Nous assurerons l’accès à une alimentation de qualité pour tous.
- Nous mettrons les enfants en contact avec l’alimentation et la nature en créant des potagers et des poulaillers dans les écoles, en plantant des arbres fruitiers et des arbustes de petits fruits dans – ou aux abords – des écoles et dans les espaces publics.
- Un meilleur environnement d’apprentissage (bruit, sanitaires, accès à la nature, qualité de l’air, cantine de qualité, …) influence la réussite des élèves et a un impact significatif sur leurs capacités cognitives.
Nous devons entendre les enseignants et tous les acteurs de l’école dans notre commune et voir avec eux les besoins pour optimaliser l’environnement d’apprentissage. Les qualités de notre enseignement communal ainsi que la situation géographique de notre commune attirent nombre d’enfants de communes avoisinantes : plus d’un enfant sur deux fréquentant nos écoles, ne sont pas domiciliés dans notre commune.
Ce succès peut aussi avoir un impact pour certaines de nos implantations avec une organisation des récrés et des repas qui posent parfois pas mal de défis.
Or ce sont des moments essentiels dans la journée d’un enfant. En assurer le calme, la sécurité, pouvoir y développer l’apprentissage de la vie ensemble, s’y défouler en sécurité et dans le respect, permet de récupérer un peu de toute l’attention dépensée.
Transformer le repas en un moment agréable et calme participe également à cette récupération. Il est aussi l’occasion d’apprendre à manger correctement, de manger sainement tout en acquérant les bonnes habitudes alimentaires ou de ne pas gaspiller. Chaque enfant doit pouvoir avoir accès une fois dans sa journée à une alimentation de qualité dans un cadre ad hoc.
Le premier objectif est donc : fixer ce cadre et s’en donner les moyens. Sans ce cadre, il est beaucoup plus difficile de se lancer dans notre second objectif : une nourriture de qualité et tout l’apprentissage et la convivialité qui l’entourent. C’est en soi déjà un fameux et ambitieux projet pédagogique et de santé !
Pour dépasser les contraintes administratives qui nuisent souvent à la mise en place de cantines de qualité, proposant du bio et des repas équilibrés, la solution la plus efficace est de (re) créer une cuisine communale. Pourquoi pas, en s’associant avec une ou plusieurs entités communales voisines, de taille et de conviction semblables.
Cela ouvre la porte à bien des horizons :
- Une plus grande facilité pour acheter des produits locaux, bio si possible.
- Forcément, cela favorise les circuits-courts « de la fourche à la fourchette » pour reprendre un slogan connu
- Un contrôle de qualité nettement facilité
- Un respect des saisons et des produits qui les caractérisent
- Organiser des activités spécifiques : un producteur qui vient présenter aux enfants d’une école ou d’une classe la vie du produit fini qu’ils trouveront dans leurs assiettes du midi, une « journée des chefs » au cours de laquelle un restaurateur de notre entité prend les commandes de la cuisine communale et décline un repas simple et de qualité, la découverte de la cuisine par les enfants, en petits groupes, etc.
Un projet de cuisine communale peut aussi accueillir des personnes à la recherche d’une nouvelle place dans la société (articles 60 par exemple) qui viennent pendant quelques mois découvrir autour d’un personnel « fixe » les métiers liés à la restauration et assurent la flexibilité nécessaire entre périodes de présence et vacances scolaires, etc.
C’est aussi une cuisine qui se met au service des personnes qui ont besoin de l’aide du CPAS : personnes dans le besoin, personnes pour lesquelles faire à manger devient compliqué, les réfugiés, etc.