Agnès Delire

Agnès Delire

Conseillère Communale

Il y a juste un an, Pierre Lemaître me passait le flambeau et je faisais mes premiers pas en tant que conseillère communale. Seule Ecolo, sur les bancs de l’opposition, la responsabilité pesait sur mes épaules mais j’étais déjà bien décidée à ne pas faire de la figuration. Mes amis Ecolo comptaient sur moi ! Un mandat de conseiller(ère), cela compte dans notre système démocratique. Les électeurs nous ont fait confiance. Pas question de les décevoir !

Et pourtant, l’inertie nous guette dans une commune où la majorité libérale pèse de tout son poids depuis des décennies. Comment faire pour influencer les décisions dans cette arène politique où le bulldozer MR appuyé par son allié du moment, le PS, semble cadenasser les lignes du pouvoir ?

Seule ou avec le soutien du CDH, lui aussi dans l’opposition, nous avons pu amener la coalition en place à revoir une partie de sa stratégie et à ouvrir des brèches très vivifiantes pour la santé de notre démocratie. Ce constat est réconfortant, dans le sens où nous pouvons démontrer que les jeux ne sont pas faits une bonne fois pour toutes ! Même si nos arguments, bien qu’affûtés, sont trop souvent ignorés, de nouvelles avancées concrètes peuvent déjà être portées au bilan de l’année 2016.

Je pense principalement aux mesures de lutte contre le dumping social dans le cadre de la passation de marchés publics. Lors du conseil communal du mois de juin, j’avais été frappée par l’importance des montants des marchés de travaux que nous étions amenés à approuver lors de cette séance : plus de trois millions d’euros. J’en ai profité pour présenter un exemple de bonne pratique qui incitait à choisir des soumissionnaires respectueux des normes environnementales, sociales et éthiques, privilégiant ainsi le meilleur rapport qualité/prix et non pas le prix le plus bas. Quelques mois plus tard, lors du conseil communal d’octobre, Ecolo et le CDH s’alliaient pour proposer des mesures qui allaient dans ce sens. Celles-ci ont été adoptées en novembre, après avoir travaillé de concert, majorité et opposition, pour faire aboutir le texte.

D’autres interventions, souvent incisives, bousculent le ronron d’une majorité sûre de remporter la mise, quantitativement parlant. Comment accepter, en effet, que les décisions d’octroi de subventions communales soient soudainement retirées des compétences du Conseil communal, juste après que la majorité ait accordé un avantage en nature inconsidéré à un organisateur d’événement !

A travers ces deux exemples, j’ai tenté de faire comprendre le rôle que les Ecolos jouent dans l’opposition : constructif sans jamais tomber dans la complaisance ! Un travail de longue haleine dont nous ferons le bilan à la fin de la mandature. Cela demande un gros travail individuel et collectif pour préparer les conseils communaux – mais les Ecolos ne manquent pas d’énergie verte …

 

Agnès Delire
Conseillère communale Ecolo